Tout d'abord, ne peuvent utiliser ces semelles que les thérapeutes formés à la posturologie par le CIES.
Les semelles que nous utilisons pour le traitement postural, au CIES (Collège International d'Etude de la Statique), quel que soit le pays (France, Suisse, Italie, Allemagne, Portugal, Canada, Paraguay, Brésil... et j'en oublie), ont deux actions, ayant chacune pour but de lever les contraintes anormales bien sûr.
L'une est de corriger, si besoin, la cause venant des pieds eux-mêmes (pieds varus, valgus, dysharmoniques (valgisant d'un côté, varisant de l'autre... 74% des patients), double composante), à condition qu'il existe une corrélation entre les pieds, les membres inférieurs, le bassin, le rachis, et la symptomatologie (sinon il faut savoir s'abstenir pour ne pas créer de nouvelles contraintes, tout ne vient pas des pieds...).
L'autre, la plus importante, est d'équilibrer, de symétriser le tonus musculaire droite - gauche, ce qui permet de lever l'adaptation fixée des fascias (4 fois le temps de la décompensation ! c'est ce qu'on appelle aussi le "post-effet" qui dure 4 fois plus de temps que l'effet, c'est l'adaptation des tissus), et ce en permanence, que l'on soit debout ou assis (or la plupart d'entre nous passe 70% de son temps en station assise). D'où le terme de semelles posturales, les semelles classiques sont incapables de jouer ce rôle, donc d'obtenir ce résultat.
Or c'est primordial, sinon on n'obtiendra qu'au mieux un résultat partiel sur la symptomatologie, et qui a toutes les chances de n'être également que très temporaire.
Si on ne comprend pas cette adaptation fixée des fascias, on ne peut pas faire de posturologie efficace, digne de ce nom !
Le CIES, qui enseigne la posturologie "méthode Bernard Bricot", est la seule école à prôner cette technique basée sur les travaux du professeur Jean-Pierre ROLL (ancien directeur de recherches au CNRS de Marseille, il y travaillait avec son épouse, Régine ROLL, qui a eu un rôle très important également dans ces découvertes).
J.P. ROLL a montré que si l'on fait vibrer la peau du médio-pied, à l'union du tiers postérieur et du tiers médian, à une fréquence située entre 55 et 120hz, fréquence optimale 90hz, les oscillations du corps diminuent et on symétrise les chaînes musculaires.
On utilise donc, placé sur les semelles, un résonateur fréquentiel, dont le brevet a été déposé (certains préfèrent utiliser le terme de vibreur), et dont la durée de vie est de 10 à 14 mois en moyenne.
Pour un chercheur en neurosciences, tout fonctionne avec des fréquences, "tout est fréquence", tous les atomes de la matière tiennent entre eux avec des fréquences.
D'un point de vue pratique, lorsque vous mettez ces semelles fréquentielles sous les pieds d'une personne qui a un déséquilibre postural (bascule - rotation scapulaire, pelvienne, limitation de la rotation de la tête...), vous l'améliorez très nettement, cliniquement, en quelques dizaines de secondes, et à chaque fois, s'il n'y a pas de blocage du coccyx ou une inégalité de longueur des membres inférieurs, la bascule pelvienne disparaît, la bascule scapulaire s'améliore très nettement, la rotation de la tête très souvent également, dans la séance, avec un effet qui va se compléter bien sûr dans les semaines, les mois, les années qui suivent.
L'explication théorique de cette action fréquentielle est encore à découvrir, à comprendre, dixit le Dr. Bernard Bricot.
L'explication "grossière" qui suit, n'engage que moi...
De mon point de vue de néophyte (docteur en médecine mais pas en physique, ni en chimie, ni en neurosciences...), si, en faisant vibrer la peau des pieds, on lève des asymétries, c'est que la fréquence à laquelle on fait vibrer la peau des pieds symétrise les muscles. Or, les muscles répondent à des "ordres" qui passent par le système nerveux, et dans les nerfs il passe du courant électrique (160mv), et qui dit courant, dit fréquence... Donc, en simplifiant, cette fréquence à laquelle on fait vibrer la peau des pieds, de façon bilatérale, entre en résonance avec celle du système nerveux, ce qui normalise, équilibre les chaînes musculaires droite - gauche, lève les déséquilibres (pas tous d'un coup bien évidemment, et certains ne seront jamais levés complètement, mais plus on porte les semelles, plus on joue sur la structure, "il faut donner du temps au temps"...), et donc progressivement les douleurs, en permettant, au mieux, la cicatrisation des tissus lésés.
Autrement dit, ces semelles permettent de lever les contraintes anormales responsables des douleurs et de l'usure anormale... on traite le parallélisme avant, si possible, si on s'y prend assez tôt, de changer les pneus... et même s'il faut changer les pneus, de toute façon, dans tous les cas il faut traiter le parallélisme... traiter la cause et pas que le symptôme comme le fait l'immense majorité des médecins, chirurgiens, kinés, ostéopathes... qui cherchent la lésion sans jamais se demander pourquoi elle survient !!!)... cela paraît tellement logique que l'on se demande pourquoi personne n'y pense ??? (c'est un autre sujet...).
Pour essayer d'étayer cette explication de néophyte, on peut encore se référer au travaux du prof. J.P. ROLL, qui a montré que l'information qui vient des cellules sensorielles, nerveuses, donc l'information qui passe dans le système nerveux, est sous forme de code-barre. Ce sont des trains fréquentiels qui circulent dans nos nerfs. Toutes les informations sensorielles sont codées par des fréquences, et à chaque longueur tendino-musculaire, à chaque tonus musculaire, à chaque amplitude articulaire, correspond une fréquence (nous sommes une machine fantastique...).
Et le fait de faire vibrer la peau des pieds à la bonne fréquence, des 2 côtés, permet peut-être de symétriser l'information fréquentielle neuro-musculaire, et par là, de symétriser le tonus musculaire.
Et, grâce à cette action fréquentielle, avec le temps, on joue sur la mémoire des tissus. Après un port très régulier de ces semelles posturales, du lever au coucher, pendant 8 à 10 mois, on peut rester quelques heures, puis quelques jours, sans re-basculer (au début, et même après 6 mois, on re-bascule instantanément dès qu'on enlève les semelles, d'où l'importance de porter ces semelles du lever au coucher pendant les 10 à 12 premiers mois, avec des précautions chez certains pour les 6 premières semaines (voir plus loin)).
Après la première année, on peut ne les porter que 8 heures par jour, voir un peu moins l'été (ne pas les arrêter complètement pour rester efficace), et il faut un minimum de 3 ans pour espérer pouvoir se passer des semelles (en les changeant tous les 10 à 14 mois).
A ce terme de 3 ans, si tous les capteurs sont parfaitement traités, la personne étant parfaitement recalibrée, sans douleurs depuis 1 an, il faut enlever les semelles la veille d'une dernière consultation de contrôle, et si tout est parfaitement recalibré, on peut ôter les semelles (progressivement, sur un an, en continuant à les mettre de temps en temps à la maison par exemple).
Mais s'il y a une source d'asymétrie permanente (strabisme, anisométropie (= asymétrie d'acuité visuelle), insuffisance de convergence oculaire non récupérée ou non récupérable, exo ou ésophorie, trouble occlusal dentaire, scoliose, inégalité de longueur des membres inférieurs, cicatrice pathologique, arthrose marquée à un endroit ou un autre, maladie inflammatoire... etc. etc.), ou si un déséquilibre ou des douleurs récidivent, on sera dépendant des semelles (comme cela est mon cas, mais mieux vaut être dépendant des semelles que des douleurs et du chirurgien...).
On reproche une chose à ces semelles, c'est d'agir trop vite !... on ne sait pas les freiner...
Or, nous nous sommes habitués à fonctionner de façon asymétrique (et à quel "prix" souvent (pretium doloris), "prix" qui augmente au fur et à mesure des années), il faut s'habituer à fonctionner de façon symétrique !
Ce changement brutal peut provoquer des phénomènes douloureux chez certaines personnes (ce n'est pas fréquent mais cela arrive).
Dans ces cas-là, il est conseillé, soit de faire une séance d'ostéopathie (pour lever les blocages qui ne répondent pas rapidement à la recalibration posturale), soit de mettre les semelles progressivement (1 heure le matin, 2 heures le soir à la maison la 1ère semaine, et augmenter d'une heure le temps de port par jour et par semaine, c'est à dire 2 heures le matin, 2 heures le soir la 2ème semaine, etc.).
Chez les sportifs réguliers, ou de haut niveau en particulier, il faut attendre l'inter-saison, s'ils peuvent, pour les recalibrer avec ces semelles posturales, car il faut chez eux aussi 6 semaines pour s'adapter, et on modifie brutalement leur posture, et donc leurs gestes sportifs, avec retentissement sur leurs performances et/ou risque d'apparition de phénomènes douloureux pendant ces 6 premières semaines.
Chez les sportifs qui veulent malgré tout se recalibrer (mauvaises performances, blessures à répétition n'obligeant pas à l'arrêt, désir personnel...), il faut leur conseiller d'être prudent pendant ces 6 premières semaines d'adaptation, en suivant le protocole d'une heure de plus par jour et par semaine décrit ci-dessus, ou bien en ne les portant qu'à la maison pendant les 2 premières semaines, puis qu'en dehors de la maison les 2 semaines suivantes, puis à la maison et en-dehors un jour sur deux, puis lors des entraînements les 2 semaines suivantes, puis sans arrêt ensuite, compétitions incluses.
On est parfois obligé de s'adapter en fonction de la réaction de chacun, sportif ou non, bien sûr.
Ne pas hésiter à téléphoner à son thérapeute (médecin ou podologue en l'occurence) pour des renseignements le cas échéant.